Le présent avis de défi est publié dans le cadre de l’appel de propositions (AP) 006 (W7714-248676/A) du programme Innovation pour la défense, l’excellence et la sécurité (IDEeS).
Référence des documents d'appel d'offres: Voir la section « Détails de l’offre ».
*Pour plus d'informations générales sur le Programme IDEeS, consultez: https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/programmes/idees-defense.html
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Ce défi est ouvert à la soumission de propositions pour la composante 1a, la composante 1b et la composante 2. La solution que vous proposez pour ce défi doit se situer entre 1 et 9 sur l'échelle des niveaux de maturité technologique (NMT)
Étapes à suivre :
Étape 1 : lisez ce défi
Étape 2 : lisez l’appel de propositions : Voir la section « Détails de l’offre ».
Étape 3 : proposez votre solution ici : https://defence-innovation-portal.my.site.com/
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Financement maximal et période d’exécution
Ce défi pourrait donner lieu à de multiples contrats.
Le financement contractuel maximal individuel offert dans le cadre de la composante 1a (NMT 1 à 3) est de 250 000 $CAN (excluant les taxes applicables) pour une période d’exécution maximale de 6 mois.
Le financement contractuel maximal individuel offert dans le cadre de la composante 1b (NMT 4 et 5) est de 1 500 000 $CAN (excluant les taxes applicables) pour une période d’exécution maximale de 12 mois.
Le financement contractuel maximal individuel offert dans le cadre de la composante 2 (NMT 6 à 9) est de 5 000 000 $CAN (excluant les taxes applicables). La période d’exécution seront déterminés au moment de négocier le contrat.
Le financement contractuel maximal individuel et la période d’exécution maximale offert dans le cadre de la composante 3 sera déterminés par le Canada au moment de négocier le contrat.
Le fait de divulguer l’estimation du financement disponible n’engage aucunement le Canada à payer cette somme.
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Détails du défi
Titre du défi : W7714-248676/008 - Quand le codage rencontre le combat : bâtir l’avenir de la supériorité du spectre électromagnétique
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) recherchent des solutions innovantes pour permettre une planification précise des opérations offensives de guerre électronique (GE). Ceci doit être accompli tout en veillant à ce que les forces amies ne soient pas perturbées par des interférences accidentelles avec leurs propres signaux électroniques, causées par le spectre électromagnétique (SEM). Ce défi nécessite le développement d’un système de gestion analytique du SEM de nouvelle génération.
Historique et contexte
Les opérations militaires modernes dépendent de plus en plus du SEM pour les communications, le renseignement, la surveillance, la reconnaissance et le ciblage. La guerre cybernétique et électronique étant de plus en plus imbriquées, les forces armées sont confrontées à des défis importants pour maintenir le contrôle du SEM tout en garantissant leur efficacité opérationnelle.
L’approche actuelle de la gestion du SEM est largement statique et repose sur la résolution manuelle des conflits afin d’éviter toute interférence entre les différents utilisateurs ou systèmes. Cette méthode est lente, inefficace et inadaptée à la nature dynamique des conflits modernes. Afin d’assurer leur supériorité dans les conflits futurs, les forces armées modernes ont besoin d’un système de gestion SEM de nouvelle génération, basé sur l’analyse des signaux, qui leur fournit une connaissance en temps réel de l’environnement électromagnétique. Ces systèmes doivent être capables d’intégrer les activités des forces amies, ennemies et neutres dans une “image électromagnétique reconnue'' (IER). Un tel système permettra ainsi une planification précise des opérations utilisant le SEM tout en empêchant toute perturbation des signaux des forces amies. Les systèmes actuels ne sont pas capables de détecter et de réagir de manière dynamique aux menaces et aux opportunités en temps réel, ce qui se traduit par une augmentation des vulnérabilités et des inefficacités.
Ainsi, les systèmes de gestion de la prochaine génération du spectre électromagnétique (SEM) pourraient tirer parti d’analyses avancées des signaux – incluant l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, l’apprentissage profond et les méthodes basées sur des règles – pour reconnaître continuellement des schémas, détecter des anomalies et prédire des menaces, permettant ainsi aux forces de réagir rapidement aux défis émergents, de réduire les vulnérabilités et de maintenir le contrôle de l’environnement électromagnétique.
La guerre qui sévit actuellement en Ukraine a démontré les conséquences d’une gestion inadéquate du SEM sur un espace de combat hautement contesté. Les forces ukrainiennes et russes ont utilisé des capacités étendues en matière de guerre électronique et de cybernétique pour perturber les communications, les signaux du système de positionnement global (SPG/GPS) et les opérations des drones. Il en a résulté une dégradation du commandement et contrôle (C2), une perte de connaissance de la situation et une réduction du rythme opérationnel. En l’absence d’une REUR en temps réel, les forces en présence ont été confrontées à des situations d’auto-brouillage involontaire et à une utilisation inefficace du SEM.
Il est essentiel de remédier à cette lacune, car les adversaires continuent de perfectionner leur utilisation du SEM. Le champ de bataille du futur sera caractérisé par des opérations multi-domaines où les forces aériennes, terrestres, maritimes, spatiales et cybernétiques devront coordonner leurs actions de manière intégrée. Sans une gestion coordonnée et proactive du SEM, les forces amies auront du mal à maintenir la cohérence opérationnelle dans des environnements où la congestion du SEM, les attaques électroniques et les cybermenaces sont constantes. En développant un système de gestion analytique SEM capable de fonctionner dans ces environnements électromagnétiques complexes, les forces de défense peuvent garantir leur supériorité à une époque où le contrôle du SEM est essentiel pour la guerre moderne.
Résultats essentiels :
Les solutions proposées doivent démontrer ce qui suit :
• Offrir une visualisation quasi en temps réel (latence inférieure à une minute) et une analyse cognitive pour comprendre et prédire les activités électromagnétiques, y compris la classification des signaux et la détection des anomalies;
• Fournir des informations directement exploitables pour faciliter la déconfliction du SEM et la prise de décision;
• Être conçu selon une approche à architecture ouverte afin de garantir l’interopérabilité, la modularité et la facilité d’intégration avec les systèmes existants et futurs; et
• Être capable d’analyser les données provenant de l’ensemble du SEM, y compris les bandes radiofréquences, infrarouges et visuelles, afin d’éviter la surcharge cognitive des opérateurs et leur permettre de prendre de meilleures décisions.
Résultats souhaités :
Les solutions proposées devraient inclure des capacités et des considérations telles que, sans s’y limiter, les suivantes :
• Soutien à la coordination entre les forces de guerre électronique et les forces cybernétiques, en alignant les opérations offensives et défensives afin d’optimiser leur efficacité;
• Résilience pour maintenir un système de positionnement, de navigation et de synchronisation (PNS) fiables dans des environnements dépourvus de système mondial de navigation par satellite (GNSS), garantissant ainsi la continuité des opérations en cas de brouillage par l’ennemi;
• Fournir une analyse des nouvelles menaces en matière de guerre électronique, notamment le brouillage du système mondial de navigation par satellite (SMNS/GNSS) (tel que le blocage des signaux, l’usurpation et la retransmission de signaux), ainsi que le brouillage et l’interception traditionnels des communications, afin de garantir la résilience des systèmes et la continuité opérationnelle;
• Une adaptation dynamique aux menaces grâce à l’optimisation de l’utilisation du spectre et la garantie de communications résilientes.